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Histoire et Patrimoine

BORCE se trouve sur une ancienne voie romaine qui devient route vicomtale et royale. La circulation vers l'Espagne est déplacée sous Napoléon, lorsqu’il crée la route impériale qui mène au Somport.

 

Ce village possède un bourg puis des quartiers appelés bordalats, ces derniers se développent aux 15è et 16è s à la période de l’accroissement la population. Les hommes défrichent en altitude des terres, à fortes pentes, mais qui bénéficient d’un bon ensoleillement et de sources, ce qui permet à la population de se sédentariser en produisant fourrages et céréales.

 

Lors du dénombrement de Gaston Fébus en 1385, Borce compte 66 feux dont 8 sont situés à l'extérieur du village. Au quartier Bérat un ostaü est appelé « de la motte », une maison porte le nom de « lagleisiette », laissant supposer un noyau de peuplement ancien (10ès) avec motte castrale et une église.

Borce devient le chef-lieu du Vic d'en haut, jurats, députés, gardes sont élus pour la haute vallée dans ce village et sont chargés de faire appliquer les textes figurant dans les fors.

 

L’hospitalet de Borce (à l’entrée du village), était le dernier lieu, versant français, où l’on offrait gîte et couvert, aux pèlerins, se rendant à St Jacques de Compostelle par la voie d’Arles.  Aimery Picaud au 12è s y mentionne une halte sur son guide du pèlerin. Une chapelle y sera adossée au XIIIes et sera placée sous l’invocation de Saint-Antoine. Après avoir été occupée par les soldats Napoléonien au XIXè s, elle devient une grange, puis un site culturel en 1999 qui raconte l’histoire du lieu, un moule à cloche du 17ès y est présenté ainsi qu’une sculpture contemporaine de Claude Baillon et une tapisserie de Elizabeth Baillon y sont exposées. Jouxtant la chapelle, un espace a été aménagé pour accueillir les pèlerins d’aujourd’hui.

 

Borce possède un exceptionnel patrimoine architectural. Le village-rue est caractérisé par des maisons « sous pignon », habitat traditionnel de montagne, arborant de belles baies médiévales à meneaux, trilobées, mais aussi des galeries, fours à pain et l’imposante maison de Bernard de Sallefranque, notaire sous Jeanne d’Albret.

 

Au coeur du bourg deux éléments y sont indissociables : l’abbaye laïque et l’Église Saint Michel. L’abbaye laïque du  XIIès a été restaurée en 1993, elle abrite la mairie. Ce sont des fondations du Moyen Âge, dont le principe était la création d'une paroisse par un seigneur, voire par un gros paysan, appelé l’abat il devait prélever la dîme et assurer l’entretien de l’église.

L’Église profondément remaniée au XVIIIè s , est orientée vers l’Ouest. Un bénitier sculpté en marbre noir du 12è s, laisse apparaître les attributs du pèlerin (coquille, masque, bâton), mais aussi le symbole des Antonins. A ne pas manquer, le tableau représentant la Sainte Famille dans un décor de Borce, peint par René Marie Castaing (peintre palois du 19ès) et un vitrail représentant Saint-Michel, terrassant le dragon, réalisé par l’atelier Mauméjean, célèbre maître-verrier palois.

 

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BIBLIOGRAPHIE

 

Anne BERDOY, « Abbayes laïques et villages de fondation médiévaux », Nouveaux regards sur le patrimoine médiéval de Gascogne, Béarn, Pays Basque, Landes, sous la direction de Jean-Paul Valois, Amis de Nay et de la Batbielle, 2014

- Loubergé, « La maison rurale en Béarn » - Editions Créer – 1986

- Annie Roux Dessarps « Oeuvres décoratives de René Marie Castaing » Editions Cairn – 2006

- Focus du Pays d’Art et d’Histoire Pyrénées Béarnaises :

- Les vitraux de l’atelier Mauméjean en Pyrénées Béarnaises » - 2017 

- Les chemins de Compostelle dans les Pyrénées Béarnaises » - 2018

- Habitat traditionnel en Pyrénées Béarnaises » - 2020

- Les Pyrénées béarnaises en 101 sites et monuments - Le Festin  - 2017 

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